Circonscription du Soissonnais

DSDEN de l’Aisne

Sommaire

Le récit est conduit du point de vue de l’enfant et suggère puissamment ses émotions. Surtout, une caractéristique essentielle de ce personnage n’est pas dite. Le lecteur sent monter l'impression qu'il manque quelque chose dans le récit. Les sensations de Tom sont tactiles, auditives, olfactives, jamais visuelles. Les indices s’accumulent peu à peu au fil de l’histoire. Un exemple : « {Autrefois, pour savoir le chemin, je comptais, les virages. Pour être comme tout le monde. Sûr et certain. Maintenant je n'ai plus besoin. À leur forme, à la façon du chauffeur de les négocier, je pourrais vous dire exactement où l'on est. } » C’est du bout des doigts, que Tom va chercher le sourire de sa sœur, au fond du berceau. On prend conscience que le visuel est absent, tout naturellement, pour montrer que toutes les émotions de la vie peuvent se vivre sans la vue. On comprend pourquoi l'auteur n'a voulu aucune illustration pour mener son récit, par association au handicap de l'enfant, en faisant partager les sentiments sans le visuel pour offrir un texte à sentir, à ressentir qui nous place dans le corps de l'enfant et nous fait vivre de l'intérieur son handicap. La relecture devient alors une évidence avec les élèves pour aller à la recherche de tous les indices que l’on pouvait récolter au fur et à mesure de la lecture. Les nombreuses descriptions faites par le personnage principal sont supportées par l’ouïe, l’odorat, le toucher mais également d’autres sens comme la kinesthésie. On verra rétrospectivement comment la perception du monde peut différer d’un individu à l’autre, et revenir sur le titre de l'ouvrage. Le document proposé par le site Educalire présente la préparation d'une séquence de découverte de l'ouvrage en 6 séances. Pour une mise en réseaux sur le thème de la cécité : -* {Un tueur à ma porte}, Irina Drozd (Bayard) -* {Loin des yeux près du coeur}, Thierry Lenain (Nathan) -* {Robert,} Niklas Radström (Casterman) -* {Louis Braille, l’enfant de la nuit}, Margaret Davidson (Gallimard jeunesse) -* {Ce que Thomas voit}, Christian Merveille (Magnard) -* {Un Bisou sur les yeux}, Marie-Claude Bérot (Milan) {{ {Sur le bout des doigts} }}, Hanno, éditions Thierry Magnier (2004)

Sur le bout des doigts

Un enfant, bravant les eaux glacées, descend les gorges d’un cours d’eau, les sens en éveil. Avec l’aide de son père et de son chien, il apprend à dominer son appréhension. Puis, c’est le trajet en voiture jusqu’à la ville où une petite sœur vient de naître. Deux émotions submergent l’enfant : la naissance de celle pour qui il se sent déjà le grand frère et cette « renaissance » que représente pour lui l’exploit qu’il vient d’accomplir. Le lecteur va comprendre, au fil de cette nouvelle, sans la moindre illustration, pourquoi ce double sentiment est aussi fort...

Le récit est conduit du point de vue de l’enfant et suggère puissamment ses émotions. Surtout, une caractéristique essentielle de ce personnage n’est pas dite. Le lecteur sent monter l’impression qu’il manque quelque chose dans le récit. Les sensations de Tom sont tactiles, auditives, olfactives, jamais visuelles.
Les indices s’accumulent peu à peu au fil de l’histoire. Un exemple : « Autrefois, pour savoir le chemin, je comptais, les virages. Pour être comme tout le monde. Sûr et certain. Maintenant je n’ai plus besoin. À leur forme, à la façon du chauffeur de les négocier, je pourrais vous dire exactement où l’on est.  »

C’est du bout des doigts, que Tom va chercher le sourire de sa sœur, au fond du berceau. On prend conscience que le visuel est absent, tout naturellement, pour montrer que toutes les émotions de la vie peuvent se vivre sans la vue.

On comprend pourquoi l’auteur n’a voulu aucune illustration pour mener son récit, par association au handicap de l’enfant, en faisant partager les sentiments sans le visuel pour offrir un texte à sentir, à ressentir qui nous place dans le corps de l’enfant et nous fait vivre de l’intérieur son handicap.

La relecture devient alors une évidence avec les élèves pour aller à la recherche de tous les indices que l’on pouvait récolter au fur et à mesure de la lecture. Les nombreuses descriptions faites par le personnage principal sont supportées par l’ouïe, l’odorat, le toucher mais également d’autres sens comme la kinesthésie.

On verra rétrospectivement comment la perception du monde peut différer d’un individu à l’autre, et revenir sur le titre de l’ouvrage.

Le document proposé par le site Educalire présente la préparation d’une séquence de découverte de l’ouvrage en 6 séances.

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Pour une mise en réseaux sur le thème de la cécité :

  • Un tueur à ma porte, Irina Drozd (Bayard)
  • Loin des yeux près du coeur, Thierry Lenain (Nathan)
  • Robert, Niklas Radström (Casterman)
  • Louis Braille, l’enfant de la nuit, Margaret Davidson (Gallimard jeunesse)
  • Ce que Thomas voit, Christian Merveille (Magnard)
  • Un Bisou sur les yeux, Marie-Claude Bérot (Milan)

Sur le bout des doigts , Hanno, éditions Thierry Magnier (2004)

Mise à jour : 31 mars 2017