Eduquer l’attention
"Je n’arrive pas à les concentrer. Ca part dans tous les sens". Quel enseignant ne s’est pas plaint du manque de concentration de ses élèves ? Le déficit d’attention est même devenu une maladie qui fait vivre une armée de spécialistes et l’industrie pharmaceutique. Mais pour Françoise Guillaume, la maladie est d’abord collective. Et le manque d’attention relève du rapport social. Il est lié à la culture car aucun bébé ne nait doté de l’attention requise dans le monde adulte. Aussi il est possible d’éduquer l’attention. Une éducation qui va puiser dans les pratiques collectives et les méthodes actives. Dans son livre, "Éduquer l’attention" (ESF Sciences humaines) il est encore question de pédagogie...
Résumé
En quelques années, les questions liées à l’attention se sont imposées sur le devant de la scène : après l’explosion des troubles de l’attention chez l’enfant mise en lumière au début des années 1990, les inquiétudes se sont accrues avec l’arrivée du numérique et de ses écrans.
L’attention des enfants et des adolescents semble de plus en plus difficile à obtenir et les enseignants ont l’impression que la classe se disperse plus facilement. Cet ouvrage montre aux éducateurs qu’il n’y a aucune fatalité : il s’agit d’éduquer l’attention, en considérant qu’elle n’est pas innée.
Françoise Guillaume explique tout d’abord que l’attention est une denrée rare, très sollicitée dans une époque où le numérique et Internet prennent une place croissante. Ensuite, l’auteur décrit les différentes formes d’attention : conjointe, collective et individuelle ; elle aborde la question des troubles de l’attention et des apports des neurosciences. Enfin, elle montre comment les pédagogies actives offrent des perspectives pratiques pour
éduquer l’attention des élèves.
Cet ouvrage présente de manière très concrète les situations que rencontrent les enseignants et propose des solutions avec de nombreux exemples et pistes de réflexion.