La pédagogie inversée
Leçon à la maison, devoir en classe : c’est le principe des « classes inversées ». Nées sur les campus nord-américains vers 2007, elles se sont rapidement propagées, jusqu’en France, y compris dans le 1er degré. Mais sont-elles autre chose qu’un soubresaut médiatisé ? Marcel Lebrun, spécialiste des technologies de l’éducation apporte un éclairage très intéressant.
Classes inversées (flipped classrooms). L’appellation (d’abord en anglais, plus tard en français) apparaît vers 2007 quand deux enseignants de chimie, Jonathan Bergmann et Aaron Sams (dans l’équivalent de notre secondaire aux États-Unis), découvrent le potentiel pédagogique de vidéos (PowerPoint commentés, screencasts…).
Il s’agissait pour eux de motiver leurs élèves à préparer (à domicile ou sans la présence physique ou la supervision de l’enseignant) les leçons traditionnellement données en classe afin de les rendre plus interactives : « Lectures at home and homework in class » (les leçons à la maison, les devoirs en classe), le slogan était lancé.
Il ne s’agit pas de remplacer l’enseignant par une vidéo, mais d’utiliser des ressources de l’ère numérique pour permettre à ce dernier de faire encore mieux son métier d’accompagnateur d’apprentissage.
Libérer ainsi du temps en présence, le temps de la transmission, permet aux enseignants de mieux se consacrer aux élèves en difficulté ou de différencier les apprentissages...
Sur l’auteur : Marcel Lebrun
Sur l’article : Revue Projet
Article publié le 22 avril 2015.